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Absence et dégradation du sommeil paradoxal
Les principaux problèmes liés au sommeil paradoxal sont présents chez des patients atteints de maladies dégénératives ou neurodégénératives (le cerveau vieillit plus rapidement que prévu) comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Habituellement, lorsque que l’on est dans une phase de sommeil paradoxal, on ne bouge pas, on remarque une sorte de paralysie musculaire que l’on pourrait comparer à un verrou qui nous empêche d’effectuer les mouvements lorsque l’on rêve. Mais ces personnes souffrent de troubles comportementaux du sommeil paradoxal (TCSP). C’est à dire qu’elles vivent/miment leurs rêves, c’est la parasomnie. Elles n’ont plus ce “verrou cérébral”. C’est là qu'apparaît le premier danger lié au sommeil paradoxal. Petit à petit le sommeil paradoxal se dégrade et devient alors un marqueur de l’évolution de la maladie. Au bout d’un certain temps il disparaît, ce qui signifie que “la fin est proche”.
Le sommeil paradoxal peut aussi être altéré par certains médicaments comme les antidépresseurs. Lors de l’arrêt du traitement on note des effets secondaires :un rebond de rêves ou de cauchemars et le plus souvent ces personnes ressentent l’impression d’avoir changé, de fonctionner au ralenti, le processus de mémorisation est totalement différent.
Chez certains patients on peut aussi remarquer une dégradation du sommeil paradoxal à cause d’insomnies trop longues. Celles-ci entraînent un manque de récupération mnésique qui est vital. La dégradation du sommeil paradoxal peut aussi être causée par des apnées du sommeil nombreuses: les personnes se réveillent trop souvent pour reprendre leur souffle ce qui interrompt donc le mécanisme des cycles de sommeil.
Excès de sommeil paradoxal
La narcolepsie est une maladie auto-immune rare. Elle est caractérisée par des excès de somnolence diurne, des attaques de cataplexie, et parfois des hallucinations ou une paralysie du sommeil. Ils surviennent en général lorsque la personne ressent une forte émotion, les sujets tombent alors au sol. Une des hypothèses étudiées aujourd’hui est que les anticorps de cette maladie détruisent la zone du cerveau qui régule le sommeil paradoxal et donc le déstructure.
La somnolence diurne est un besoin excessif de dormir en cours de journée. Elle peut donc entraîner un endormissement incontrôlable en pleine activité, ce qui représente un danger pour la personne atteinte, et son entourage. Parfois les siestes peuvent améliorer cette somnolence.Les attaques de cataplexie sont des pertes ou des diminutions de tonus musculaires soudaines (atonies) durant la journée. Elles peuvent être localisées sur le corps ou généralisées, elles entraînent alors une chute. Leur durée et leur intensité sont variables selon les patients. Elles sont souvent provoquées par des émotions fortes, mais n’entraînent aucune perte de conscience.Les paralysies du sommeil surviennent au moment du réveil ou de l’endormissement. Les sujets sont alors incapables de bouger tout en étant conscients.
L’endormissement et le réveil peuvent êtres accompagnés d'hallucinations: on parle d’hallucinations hypnagogiques pour l’endormissement et d'hallucinations hypnopompiques pour le réveil. Ce sont des perceptions visuelles, auditives, voire tactiles ne correspondant pas à la réalité.
Les patients narcoleptiques s’endorment très vite et très facilement, ils ne peuvent généralement pas lutter. Ils entrent directement en phase de rêve car leur sommeil paradoxal est déstructuré. Ils peuvent aussi avoir une mauvaise qualité du sommeil nocturne ou souffrir de problèmes, tels que le somnanbulisme ou les réveils fréquents.
Chez le narcoleptique, on note :
- plusieurs épisodes de sommeil en cours de journée,
- la perturbation du sommeil par des éveils en cours de nuit
- Une tendance à la survenue très rapide du sommeil paradoxal, de jour comme de nuit.
- Pour le somnambulisme, il n’y a pas de traitement spécifique mais les patients sont conseillés sur la conduite à avoir pour réduire le somnambulisme et limiter les risques.
- Pour les maladies dégénératives (sommeil déstructuré), on prescrit des médicaments afin d’éviter que les patients ne se blessent; ce sont généralement des calmants (exemple: rivotril).
Pour les patients narcoleptiques, une des solutions est d’essayer de mieux gérer son sommeil en adoptant des horaires réguliers et suffisants. Les siestes dans la journée permettent aussi de retrouver une bonne vigilance pour un certain temps. Des médicaments peuvent corriger les symptômes, mais ils réapparaissent dès l'arrêt du traitement. On prescrit actuellement des médicaments contenants des molécules éveillantes en journée comme le modiodal, un dopant qui permet de mieux réguler et de réduire le sommeil diurne. Ou bien des médicaments contenant des molécules stimulantes comme la méthylphénidate ou la méthamphétamine. Il est aussi possible d’utiliser des antidépresseurs à faibles doses (ex: Anafranil, Prozac..) pour améliorer la continuité du sommeil et réduire l’anxiété.
Traitements
La majorité des traitements existants à ce jour visent seulement l'apaisement des symptômes et non leur élimination.
Pour les patients atteints de parasomnie (mouvements durant le sommeil) il y a 2 cas :
Pour les patients atteints d’insomnies, une prise en charge psychologique, psychocomportementale, ou sophrologique est prescrite: c’est la rééducation des conditionnements à l’endormissement. En effet dans certains cas, les médicaments sont un mauvais réflexe pour dormir: le sommeil chimique est totalement différent d’un sommeil physiologique. La prise de médicaments ne permet pas de s’endormir dans de bonnes conditions puisque c’est artificiel.
Il existe aussi le cas de personnes en décalages de phases, c’est à dire les personnes qui n’arrivent pas à trouver le rythme jour/nuit (c’est le cas des personnes coupées de la lumière du soleil comme les aveugles). On leur prescrit alors une hormone naturellement produite par notre corps : la mélatonine, qui déclenche le sommeil.
Pour les patients ayants des troubles respiratoires du sommeil, comme les apnées, il n’y a pas non plus de médicaments: on leur conseille plutôt des appareils aidant à la respiration, c’est ce qu’on appelle une pression positive continue pour permettre de garder la gorge ouverte.
En revanche prendre des somnifères est un mauvais réflexe. En effet, le sommeil dû aux somnifères est un sommeil chimique et l’utilisation de somnifère, appartenant à la famille des benzodiazépines peut créer une dépendance et augmente les risques de développer la maladie d’Alzheimer. Tous les médicaments dont le principe actif se termine par “-épam” font partie des benzodiazéines. On trouve le Temesta© dont le principe actif est le Lorazépam, le Xanax© à base d’Alprazolam, le Lexotanil© contenant du Bromazépam qui sont tous des tranquillisants ou somnifères.
D’autres médicaments ne faisant pas partie des benzodiazépines, à base de zolpidem comme le Stilnox©, de zopiclone dans l’Imovane© et de zaleplon contenu dans le Sonata© sont interdits en France mais tolérés en Suisse. Ces médicaments entraîneraient une dépendance moindre que celle des benzodiazépines même si leur utilisation ne doit pas être trop longue c’est à dire moins de quelques mois.
On remarque que les benzodiazépines et leurs dérivés ont une formule topologique qui ont toutes une structure précise avec un rajout ou une suppression de certaines chaînes :
Formule caractéristique des benzodiazépines avec R étant des chaînes latérales divergentes qui donnent des propriétés différentes aux benzodiazépines.
molécule de Lorazepam
Elle a de puissants effets amnésiants. Augmente le risque de la maladie d’Alzheimer.
Molécule d’Alprazolam. Traite les troubles d’anxiétés.
Autres médicaments n’étant pas des benzodiazépines mais des tranquillisants :
Molécule de Zaleplon / hypnotique
Les troubles du sommeil peuvent être soulagé par l’utilisation de plantes : la phytothérapie. Le houblon, la mélisse et la valériane sous forme de tisanes sont connues pour leurs effets tranquillisants bien qu’ils ne soient pas prouvés scientifiquement sur l’homme.
264 heures
C’est le nombre d’heures maximales pendant lesquelles Andy Gardner a tenu sans dormir. En effet, cet américain détient le record du nombre d’heures qu’un homme a passé éveillé, cela correspond à environ 11 jours. A la fin de l’expérience, Andy Gardner a dormi 14h00 d’affilée et a eu du mal à récupérer son manque de sommeil.
Un autre fait divers a alimenté la chronique : certaines personnes comme Charles Czeilser pensent que le célèbre roi de la pop, Michael Jackson serait mort à cause d’un manque important de sommeil car cela faisait 60 jours qu’il ne dormait “pas vraiment”.